Appel à une repentance générale des églises évangéliques

Bonjour,

Vous avez été nombreux à me demander de donner plus de précisions sur le contexte et la justification de la pétition et je vous en remercie.

Tout d’abord, j’aimerais circonscrire cette pétition au cadre des églises évangéliques, non pas parce que les autres religions sont exemptes des mêmes critiques, mais parce que c’est dans ce cadre que j’ai été enseignée.

Pour commencer, je dirai que Dieu m’a utilisée comme un appât au bout de son hameçon pour prendre un de ses serviteurs dans son propre piège. Je dirai qu’un trompeur a été trompé. De quoi s’agit-il ?

En 2007, j’ai été chassée de mon premier foyer par mon mari à cause de ma conversion à la religion protestante. Ce jour-là dans la rue, une voix a parlé à mon cœur en disant : « Ce n’est pas ton mari qui te renvoie, c’est moi qui te libère pour mon œuvre ». Consolée par ces mots ; j’ai pu pardonner à mon mari et sans tenir compte du message livré, je priais pour réintégrer mon foyer le plus vite possible car, j’y avais laissé quatre (4) enfants.

Mais, très vite en 2008, j’ai été approchée par un pasteur qui m’a fait savoir que Dieu voulait que je devienne sa femme. Influencée par le nom de Dieu qui avait été utilisé, j’ai été entraînée dans un deuxième mariage. Trois (3) ans après en 2011, après avoir appris que mon premier mari avait une autre femme qui attendait de lui un enfant, j’ai épousé ce pasteur qui devint mon deuxième mari. J’avoue que beaucoup de personnes avaient vu la manipulation et avaient essayé de m’en dissuader. J’avais moi-même perçu la manipulation en ce moment mais je m’étais suffisamment rapprochée de Dieu pour comprendre que ce mariage faisait partie du plan de Dieu pour l’œuvre qu’Il désirait me confier (je pensais cependant que nous allions donner l’exemple du couple parfait).

Je travaillais encore dans la Fonction Publique en tant qu’Attachée d’Intendance Scolaire et Universitaire et je me déplaçais en voiture. Toutefois, après le mariage, je démissionnai pour me conformer à la volonté de Dieu qui voulait que je sois toute consacrée à l’œuvre. Alors, mon mari, le pasteur désormais, ôta la bague d’alliance de son doigt et le fit disparaître afin de retourner à la conquête de nouvelles proies, après avoir occasionné beaucoup de crédits qu’il n’a jamais cherché à régler jusqu’à ce jour. La manipulation venait d’être confirmée ; et c’est ainsi que je reçus ma première leçon de servante de Dieu. Le Seigneur me dit : « … Il se trouve parmi mon peuple des méchants ; ils épient comme l’oiseleur qui dresse des pièges, ils tendent des filets et prennent des hommes. Comme une cage est remplie d’oiseaux, leurs maisons sont remplies de fraudes ; c’est ainsi qu’ils deviennent puissants et riches…. Des choses horribles et abominables se font dans le pays. Les prophètes prophétisent avec fausseté, les sacrificateurs (pasteurs) dominent sous leur conduite et mon peuple prend plaisir à cela. Que ferez-vous à la fin ? » Jérémie 5/26-30

Puis, les leçons continuèrent. Ce fut par le passage ci-dessus que le Seigneur étendit ce cas particulier à tous Ses serviteurs et me fit découvrir la misère des épouses de pasteurs et leur silence coupable qui leur était souvent fatal. Ne dit-on pas qu’elles sont des aides précieuses pour leurs maris afin de les conduire dans la vérité ? C’est en tout cas ce qu’avait entrepris une d’entre elles qui finit par connaître la dépression et qui en mourut. Le jour de ses obsèques, poussée certainement par le Saint-Esprit, je fit la prière suivante : « Seigneur, j’ai appris que cette maman ne manquait pas de dire la vérité à son époux afin de le guider. Alors, si je dois être la femme d’un pasteur, je veux la double portion de son courage pour ne pas manquer de dire la vérité à mon mari ». Tirez vous-mêmes la conclusion !

Bref, certaines ont préféré demander la mort. J’en connais personnellement une, qui de sa propre bouche avait dit : « Je préfère mourir que de continuer à être la femme d’un pasteur ». Et elle ne survécut pas ou disons qu’elle s’est laissée mourir. Je prévins donc mon mari que je ne serai pas de celles qui se taisent pour mourir et qu’il devait revoir sa marche avec Dieu. D’ailleurs, Dieu m’avait dit que si je désirais réussir ma mission, je devais dépasser la position de femme soumise à son mari et un pasteur très connu de la place me l’avait confirmé en disant que je ne devais pas laisser mon mari pasteur détruire l’œuvre que Dieu m’avait confiée. Il ignorait peut-être à l’époque que cela s’étendrait à lui aussi.

L’étape suivante de ma formation de servante de Dieu a consisté à la description du vrai culte qui selon les Evangiles se résume tout simplement en l’amour du prochain. Paul a dit que la foi est agissante par l’amour et que toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Galates 5/6,14. Jésus l’a tout simplement résumé en ces termes : « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes. » Matthieu 7/12. Et Il a ajouté que la loi et les prophètes avaient subsisté jusqu’à Jean (le baptiste). Luc 16/16. C’est pour dire que le vrai message a été délaissé au profit de messages basés sur des intérêts personnels égoïstes.

Puis, le Seigneur m’a fait plongée dans les Ecritures et m’a appris à discerner le corps, l’âme et l’esprit de la Parole. Il a dit que la chair (corps et âme) ne sert de rien, que c’est l’esprit qui vivifie et que les paroles qu’Il nous a dites sont esprit et vie. Il avait relevé que seuls ceux qui savent discerner l’esprit d’une parole sont habilités à l’enseigner aux autres. Il me dit que l’autorité des pasteurs ne vient pas de Dieu car toute élévation parmi les hommes est une abomination devant Dieu. Luc 16/15. Ils ne sont donc que des produits des écoles bibliques tenues par des humains. Ils sont nés de la chair ; or, ce qui est né de la chair est chair. D’où leurs comportements charnels. Bien sûr, ils sont des humains et peuvent pécher comme n’importe qui, mais le problème est qu’ils se prennent pour se qu’ils ne sont pas. Jésus avait dit : « Laissez-les, ce sont des aveugles qui conduisent d’autres aveugles. Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans la fosse … ».

Dès cet instant, j’ai commencé une sensibilisation, d’abord auprès de mon mari mais, qui préféra prendre la fuite. Il trouvait un motif pour sortir dès qu’il me voyait prendre la Bible. Quoi ? Un pasteur qui fuit la Bible ! Je n’en revenais pas. La parole pour lui n’était juste bonne qu’à être enseignée aux autres. En tout cas, ses prédications étaient très bien faites, accompagnées d’une onction puissante. Bref, je m’approchai d’un cercle des trois (3) pasteurs dont mon mari faisait partie, mais le pasteur principal me détesta plus que tout ! A la cellule de prière, mes exhortations ne plaisaient pas car les chrétiens préfèrent qu’on leur mente par des prophéties ou des messages de bénédictions. J’étais toute seule avec mon message jusqu’à ce que le Seigneur me suggère d’écrire. Et même lorsque je commençai à produire des fascicules, interdictions étaient faites aux fidèles dans les églises de les lire. Un jeune homme qui outrepassa l’ordre de sa mère qui le défendait de lire un de mes fascicules pour le lire fut délivré selon son propre témoignage de la drogue, du vol et de la violence. Il m’appela pour intégrer le petit groupe de personnes qui avaient commencé à s’y intéresser. Il me raconta que ses parents avait reçu l’interdiction de lire mes écrits dans leur église, le TBI. Le pasteur principal lui-même exploitait des extraits de mes livrets que je lui avais fait parvenir mais il refusait de me recevoir toutes les fois où j’avais été envoyée vers lui. Le Seigneur désirait à l’époque que je lui dise que si on ne libérait pas Son peuple, il enverrait la persécution pour le faire. Je ne pus le lui dire faute de n’avoir pas été reçue.

Puis, le 1er avril 2013, le Seigneur me présenta la persécution dans un rêve et me précisa qu’elle était imminente. Ce qui motivation la lettre ouverte du 18 avril 2013 parue dans le journal « le Pays » où je l’interpelais et ce que les journalistes ont titré en ces termes : « Un danger imminent menace la paix sociale ».

Après cela, faute de réactions positives (de négatives, il y en a eues), le Seigneur m’envoya à Toécé (localité située après Kombissiri) pour rencontrer un des doyens des pasteurs afin de lui dire de lancer un appel à la repentance. Le patriarche fut très content de la nouvelle de repentance mais il avoua que les jeunes ne l’étaient pas, sinon qu’il avait commencé une sensibilisation à ce propos.

Puis, un jour, pendant que je travaillais dans un cyber, le mot « pétition » jaillit de mon cœur. J‘en fit des recherches sur le sujet mais je ne fis rien de concret jusqu’à ce que le Seigneur me pressa de le faire. Il me rappela un rêve où il avait rendu publiquement témoignage de moi et me dit : « Si tu ne publies pas la pétition, je ne pourrai rendre ce témoignage de toi. ».

Et voilà ! Le Seigneur me charge de faire appel à une repentance à l’image de ce qu’il demanda à Jonas pour Ninive. Si la repentance est obtenue, comme pour Ninive, Dieu reviendra de sa colère et le Burkina sera épargné de violences. Il connaîtra un grand réveil et un essor certain dans tous les domaines, et beaucoup de pays viendront y prendre conseil. Sinon, ce sera tant pis pour les églises car on y assistera à des carnages…Si cette œuvre provient de ma propre chair, elle se détruira (et je consens à être moi-même détruite). Mais, elle est tout simplement de Dieu, c’est pourquoi, je n’ai pas peur de faire ce serment.

Alors, cher lecteur, que tu sois chrétien (catholique ou protestant) ou musulman, tu es concerné par cette pétition. Signe maintenant.

NB : lorsque nous atteindrons 5000 signatures, nous transmettrons la pétition signée à la FEME, en tant que structure représentative des églises évangéliques et nous attendrons leurs réactions ou Dieu. Soyez bénis !

Justine Marie Philippe OUEDRAOGO
70 11 88 32 / 76 61 24 12