Pour une politique économique en communauté française de Belgique

Février 05, 2006

La situation économique de la communauté francophone de notre pays se dégrade d'année en année. Les chiffres sont très alarmants et témoignent d'un glissement progressif de notre communauté vers un sous-développement chronique.

Cette situation est le résultat :
- de politiques économiques inadaptées,
- d'un manque d'attention de nos politiques,
- d'un manque flagrant de 'leadership',
- de structures étatiques lourdes, complexes et chères,
- de formations inadaptées et complexes (9 universités en communauté française),
- de coûts salariaux totaux, qui avec taxes et d'impôts divers, sont parmi les plus hauts du monde
- enfin d'une culture et d'un contexte qui ne permet pas à notre communauté de comprendre et surmonter les enjeux qui l'affectent.

Comme affirmé par 3 professeurs d'économie: « en terme d'exclusion sociale, ce que nous connaissons en Wallonie (et à Bruxelles) relève du scandale. Plutôt que de s'occuper de balivernes comme Francorchamps, les politiques de tous les partis ne devraient plus dormir à voir la pauvreté persistante, les taux de chômage à 20pc »

Le taux de chômage des jeunes wallons (15-24 ans) est le plus élevé d'Europe : 26,5pc en 2002 contre 11,6pc pour la Flandre. Plus de 40pc des chômeurs en Wallonie sont des chômeurs de longue durée contre moins de 20pc en Flandre.

Quelques extraits d'articles de presse:
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La région de Charleroi compte 47521 demandeurs d'emploi inoccupés, soit 18,5pc du total en Wallonie, selon l'état des lieux socio-économique présenté jeudi par le Forem local.
A Charleroi, sur 100 personnes en âge de travailler, seules 51 ont effectivement un emploi. Un peu plus d'un tiers des chômeurs (36pc) ont moins de 30 ans et plus de 60 pc ont un niveau d'éducation qui ne dépasse pas l'enseignement secondaire inférieur (contre 56pc pour l'ensemble de la Wallonie).

Le taux d'activité entrepreneuriale (TAE), qui établit la proportion de la population en âge de travailler impliquée dans un projet de création d'entreprise ou ayant participé au lancement d'une entreprise durant les 42 derniers mois, a atteint l'an dernier 3,9pc en Belgique. Ce taux, en légère hausse (+0,4pc) par rapport à l'année dernière, reste très faible au regard de la moyenne générale des pays analysés (8,4pc), et de la moyenne européenne (5,2pc)

Les chiffres du GEM (Global Entrepreneurship Monitor) pour 2005 indiquent une chute du taux de création d'entreprises en Wallonie. Il est passé de 4,7 pc (2004) à 3,6 pc,.

Selon lui, la Wallonie conserve de nombreux atouts pour accueillir des entreprises étrangères mais les coûts totaux salariaux sont arrivés à leur limite, alors que les ouvriers ont souvent moins en poche que leurs collègues des pays proches.

Pour M. Cuisinier, notre compétitivité est au plus mal et se dégrade chaque jour: la Belgique s'isole dans le peloton des mauvais élèves.