droits bafoués équipe nationale algérienne et de ses supporters

PETITION

La coupe du Monde de football ! Qui en ignore l’existence ? A l’instar des jeux Olympiques, quelle plus belle vitrine peut espérer une nation, une équipe, une personne? Voilà le sport magnifié, porté au firmament par des règles précises, forgées dans des valeurs ancestrales telles l’accueil et la protection de l’adversaire, le respect total de celui-ci, l’égalité des chances pour tous les concurrents… A propos des jeux Olympiques, n’est-il pas précisé dans le serment Olympique, en 338 avant JC, 14 règles dont celle qui défend toute intimidation de l’adversaire ?
Oui, toute rencontre sportive, aussi insignifiante soit-elle, se doit de respecter ces valeurs et bien d ‘autres. Alors que dire d’un match décisif pour la qualification au Saint Graal ? Mais voilà, 24 siècles après l’instauration du serment Olympique, force est de constater que la réalité dépasse la fiction.
Alors que le bus conduisait l’équipe de football algérienne de l’aéroport à l’hôtel qui leur avait été réservé, le véhicule et ses occupants ont été agressés par des individus. Bilan de cette sinistre attaque : trois joueurs blessés : Kaled Lemmouchia au cuir chevelu, Rafik Halliche au-dessus de l'oeil, à l'arcade sourcilière, et Rafik Saïfi au bras («L’équipe, le 13/11 à 15 H 14»).
Inévitablement, il en résulte immédiatement des questions:

1. Que devient le devoir d’accueil et de protection déjà prôné par les Anciens? Comment peut-on imaginer qu’un pays comme l’Egypte, habitué à protéger des myriades de touristes depuis si longtemps, ne puisse protéger un seul bus alors même qu’il contient les joueurs adverses d’un match aussi important? Tout comme pour un ambassadeur, ne relève-t-il pas du devoir élémentaire d’une nation de veiller sur de telles personnalités? Que s’est-il passésur le plan de la sécurité ?

2. Comment expliquer que, dès le lendemain, une certaine la presse égyptienne nie tout incident, allant jusqu’à imputer aux joueurs algériens la destruction des vitres du véhicule (Al Ahram) ou même l’agression du chauffeur (Al Gomhouria)? Tout le monde sait qu’un joueur de football se promène toujours avec une batte de baseball ou une chaîne à vélo (surtout en délégation et à la veille d’un match décisif, filmé par tous…). Il suffit de prendre connaissance des témoignages et visionner les bouts de films qui circulent sur le Net pour définitivement démentir cette malheureuse tentative de désinformation. A titre d’exemple, citons la vidée prise par l’envoyé de Canal + qui se trouvait dans le bus au moment des faits (http://www.tsa-algerie.com/sport).

3. Pourquoi, à ce jour, les autorités égyptiennes n’ont-elles pas arrêtés les délinquants?

4. Quelles mesures ont-elle été prises par la FIFA?

Selon la FIFA, des mesures de protection renforcées ont été adoptées.
Selon l’un des joueurs, Khaled Lemmouchia, blessé au crâne, «la FIFA aurait dû, selon lui, prendre des sanctions contre l'Egypte et empêcher la tenue du match «dans ce contexte». «Si elle préfère les Egyptiens à notre place en Coupe du monde, qu'elle le dise clairement».
Lui-même ouvert au crâne et contraint de se faire poser trois points de suture après l'agression du bus algérien par des supporters égyptiens, jeudi, Lemmouchia insiste sur le poids de ces incidents. Avant le match, certains de ses équipiers étaient «blancs, livides», d'autres «étaient paralysés et cela s'est vu sur le terrain». Dans le cas inverse, souligne-t-il, «si les Egyptiens avait été agressés de la sorte à Alger», «ils auraient immédiatement fait demi-tour, seraient rentrés chez eux, auraient demandé la victoire sur tapis vert et l'auraient obtenu» («L’équipe du 16 novembre 2009»).

5. Pourquoi la FIFA ne sanctionne-elle pas l’Egypte? A ce jour, selon le reportage de Rafik Tadjer, «la FIFA a décidé de ne pas sanctionner l’Egypte» (http://www.tsa-algerie.com/sport).

6. Pourquoi ne pas avoir pris le temps de choisir un terrain situé en un lieu neutre, comme déjà réalisé antérieurement en pareilles circonstances?

7. Plus fondamentalement, ne fallait-il pas postposer la rencontre? Car enfin, alors même que trois joueurs algériens sont blessés, toute l’équipe algérienne est en droit de douter de l’efficacité et de la suffisance des forces de sécurité qui seront déployées avant, pendant et après le match alors qu’un simple bus n’a pu être protégé par les forces égyptiennes. Est-il tolérable d’infliger à une équipe déjà fortement interloquée et perturbée par une attaque dès leur arrivée sur le sol censé les accueillir le stress d’une récidive potentielle par des milliers de supporters égyptiens? Vous sentiriez-vous à l’aise, vous, si trois équipiers, qui vous sont très familiers et proches, ont été atteints dans leur intégrité physique la veille d’un match important? Moi pas… En cette bien triste affaire, ne sous-estime-t-on pas l’impact psychologique de tels faits sur les vaillants joueurs algériens?

Les anciens avaient déjà prévu que toute tentative d’intimidation suffisait à exclure un athlète ou une délégation. Alors que dire d’une agression qui n’a pas été empêchée? Est-ce cela, le sport du XXI ième siècle? N’est-t-il pas temps de comprendre, au delà même de la rencontre Egypte-Algérie, c’est tout un sport qui est sali? Que devient la protection d’un invité? Le fair-play? Le respect? Quel triste impact de telles images peuvent-elles avoir sur la crédibilité déjà entachée d’un sport qui captive pourtant tellement de monde?

Pour toutes ces raisons, par la présente pétition, nous demandons:

1.Que les responsables de l’agression du bus de la délégation algérienne et de ses occupants soient trouvés et punis.
2.Que la FIFA prenne les mesures qui s’imposent face à un pays qui n’a pu protéger une équipe invitée sur son territoire.
3.Que des mesures compensatoires soient octroyées à l’équipe algérienne, qui par le laxisme de ces deux autorités (celles du pays et celle de le FIFA) a subi un préjudice évident.
4.Que des assurances soient données que de tout sera fait pour empêcher à l’avenir de tels évènements.